Centre médicale du Dernier Ordre de Chiron

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Centre médicale du Dernier Ordre de Chiron

Forum de la DOC

Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

    ti rp trop long, pas fini

    Oberon
    Oberon
    Spécialiste


    Nombre de messages : 353
    Localisation : sur un petit nuage
    Date d'inscription : 24/01/2005

    ti rp trop long, pas fini Empty ti rp trop long, pas fini

    Message par Oberon Mer 9 Fév - 0:42

    Chronique

    Chapitre 1

    "'tain de lunettes!!!!!"
    Lina ôta ses IR et constata: une large entaille brûlée sur la monture et le verre, fendu sous la chaleur. Fichues. Elle avait eu chaud et énormément de chance, si le sabre laser était passé un peu plus près, pfiiiout plus de Lina. Enfin bon, c'est vrai qu'au pire il y avait les cuves de clonages, mais bon, elle n'avait pas vraiment envie d'y passer une première fois.

    Le soleil déclinait dangereusement à l'horizon dans une explosion de couleurs intenses qui se répercutaient sur les parois de la cordillère des Andes.

    "Tain de soleil!!!! Tain de montagne !!! Tain de glob!!!"

    Elle s'effondra sur le sol, se prit la tête dans les mains. Une larme coula, tomba au sol et fut goulûment avalée par la piste sèche qu'elle suivait depuis quelque temps. Non, ne pas craquer, se reprendre, retrouver ses compagnons dans la plaine. Aller!! Lève toi Lina, lève toi et marche tant qu'il y a encore de la lumière. Ce serait si facile de se laisser aller, de rester là sur le sol et attendre que ça finisse, toute cette guerre dans laquelle elles s'étaient retrouvées par erreur, avec Oberon. Oberon..... Une sensation sourde au fond du crâne lui confirma qu' Oberon était toujours en vie, sans savoir où, ni dans quel état, quelque part Oberon se battait, pour sauver des vies ou les achever, aucune idée, elle était encore là.

    Lina se releva. Il commençait à faire dangereusement sombre. Après un moment de marche, elle trouva un coin tranquille, pas une superbe planque, mais bon, pas à découvert non plus. Ca devrait amplement passer avec un camouflage thermoptique. Elle activa sa combinaison. Celle ci clignota une ou deux fois, puis s'éteignit.

    "Eh merde!!! C'est pas vrai"

    Lina ôta la combi: une large déchirure dans le dos. La aussi ils avaient frappé c'est vrai. Elle tenta de reconnecter les fils principaux. La combi clignota à nouveau,"aller ma puce, fait plaisir à maman", et s'activa. Bon, en espérant qu'elle tienne encore une nuit. Lina se cala contre un rocher inconfortable et tenta de s'endormir.

    L'humidité était tombée, mais la nuit était claire. La lune brillait haut dans le ciel, pas encore tout à fait pleine, mais presque.
    La Lune... depuis combien de temps n'y était elle pas retournée? Elle se remémora son arrivée sur Terre, en douce, avec Oberon et Nachka. Cette dernière avait "emprunté" la navette de son père. Elles avaient voulu rendre visite à quelques amis, dans un QG tranquille, théoriquement à l'abri d'une menace. Bien sur c'était interdit, c'était un territoire en guerre, mais pouvoir enfin voir la Terre autrement qu'une boule bleue dans un coin de ciel noir, et savoir pourquoi tant de compatriotes mourraient pour elle. Trois jours, pas plus. Et le troisième jour... tout le monde, presque, était mort ou parqué dans un camp de prisonniers. Malgré leurs tentatives, ni elle ni Oberon n'avaient réussi sauver Nachka. Des blessures trop graves, pas de matériel et une formation de chirurgien incomplète... aucune chance. Cependant, le camp subit une riposte des luniens. Et malgré cela, plus aucune chance de retourner sur la Lune, la région était devenue trop dangereuse pour y risquer des navettes. Pas le choix, il a fallu s'engager.

    Somnolence, une chouette hulule quelque part, et un soldat de l'empire est embusqué non loin.

    Lina se réveille un peu, vérifie si la combi tient toujours le choc, ça en a l'air, et tente de se rendormir. Oberon lui manquait. Depuis combien de temps n'avaient elles pas mis leurs données respectives à jour? Plusieurs mois en tout cas. Ca lui manquait. Elle en avait pris un peu trop l'habitude sur la Lune, mais c'était tellement pratique, chacune à tour de rôle en cours ou séance de TP, du temps libre pour l'autre. Et le soir, pouf! Transfert de données, ce que l'une avait appris, elle le partageait avec l'autre. Seul inconvénient, quand on y est pas habitué, toute la gymnastique cérébrale à faire pour séparer les infos de l'incroyable masse de sensations, pensées annexes et sentiments. Mais quelle communion, aller jusqu'à partager ses pensées et ses sensations... très déstabilisant les premières fois, mais tellement grisant. Il suffisait de se faire implanter une série de biopuces-mémorielles, et un port pour se connecter, et bien sûr, avoir un câble réseau. On reliait les deux personnes. Une petite douleur vive derrière l'oreille d'abord, puis un flot impressionnant de données se déversant tel un raz de marée dans lequel on se perdait, se noyait de peurs de bonheurs d'inquiétudes d'extases de réflexions de révoltes...

    La combi émit un grésillement et s'éteint. Lina dormait toujours. Le soldat se retourna, la mis en joue.

    Oberon se mit soudainement à trembler... Quelque chose n'allait pas... il fallait se concentrer et extraire cette balle. Le scalpel se rapprocha dangereusement de la plaie, toujours tremblant... mince! Elle passa le relais à son confrère et sortit de la salle d'opération. Il manquait quelque chose, mais quoi.... Lina!!!! La sensation sourde était très faible, presque inexistante, puis...

    Le fusil cracha une deuxième balle.

    ... plus rien.


    Chapitre 2

    Cela faisait quelques jours que Lina était sortie de la cuve. Elle était complètement désorientée, les médecins et ses anciens livres de cours lui avaient pourtant confirmé que le malaise aurait déjà dû se dissiper. Il lui manquait une bonne partie de ses souvenirs. Oberon ne lui évoquait presque plus rien, ses puces mémoires n'avait pas pu être clonées, et ce mal de crâne qui n'en finissait plus, qui lui vrillait le cerveau. L'impression incessante de se réveiller dans un cauchemar, d'être dans une réalité parallèle, de perdre pied. La question récurrente de savoir si on délire, si on plonge peu a peu dans la folie, qui revient a chaque fois où l'on ne retrouve pas le souvenir de quelqu'un qui vient vous dire bonjour avec un grand sourire et vous parle comme à une vieille connaissance.

    Oberon sentait son amie partir, se décrocher peu à peu de la réalité, s'accrochant comme un naufragé à sa planche de bois aux quelques souvenirs qu'il lui restait et qui n'avait pas été stockés dans les biopuces. Il fallait opérer Lina, lui transplanter de nouvelles puces, et lui rendre sa mémoire, leur mémoire. Le plus long serait de copier les données des ses puces à elle à celle de Lina. Trois inconvénients cependant: Lina n'est pas encore remise de son clonage, elle est encore trop faible, ensuite il lui manquerait tout ses souvenir à elle de ces derniers mois, elle aurait uniquement ceux d'Oberon, tout depuis leur dernière mise a jour en fait, et pour finir, se procurer les biopuces au marché noir. Mais attendre de l'opérer, c'était la voir sombrer peu à peu dans une folie qui pourrait s'avérer irréversible.

    Les puces sont arrivées, vite, copier les données, faire une sauvegarde, au cas où. Oberon retourna dans la salle d'opération, prit son inspiration et se prépara à l'opération.
    Lina était allongée sur le coté droit, endormie, la moitié gauche de sa chevelure rasée. Oberon commença l'opération. Derrière le miroir sans teint, WingedBlueTiger, son ancien instructeur, observait, l'air grave. Les quelques soldats qui l'accompagnaient étaient assis sur un banc dans le couloir aseptisé, fumant et échangeant quelques plaisanteries.

    Une demi heure plus tard, Oberon avait enfin réussi à ouvrir la boite crânienne, quand une sirène retentit. Le QG était attaqué. Winged donna l'ordre aux soldats d'aller sécuriser l'étage. Oberon, après un cours instant d'hésitation, reprit. Rester maîtresse de soi, concentrée surtout, faire attention, ne pas faire de faux mouvements, bien relier les connexions nerveuses aux puces, s'assurer qu'elles ne sont pas défectueuses...

    Un bruit sourd, un grondement, une explosion quelque part et un pan du plafond s'effondra, enflammant une partie de la salle. La majorité des machines auxquelles Lina était reliée étaient éteintes ou détruites. Cette dernière respirait à peine. Une épaisse fumée et une odeur de plastique brûlé s'étaient répandues. Le feu se propageait. Winged surgit dans la pièce.

    "Partons!!"
    "Non!! On peut pas la laisser là, il faut l'emporter..."

    Perdue, désorientée Oberon ne savait que faire. Sauver Lina à tout prix. Se reprendre, réfléchir calmement et vite surtout. Winged, un tissu sur la figure, cherchait un moyen pour sortir, un passage assez grand pour que l'on puisse évacuer Lina. Les flammes avaient déjà assailli la porte. Là bas!! Il avait vu un passage entre les décombres qui donner sur le couloir. Un des soldats lui faisait signe. Il s'y précipita. Seulement deux avaient réchappé à l'effondrement de l'étage supérieur. Leur expliquant brièvement la situation, ils retournèrent dans la salle d'opération, se saisirent de Lina doucement et tentèrent de l'évacuer aussi délicatement que la situation le permettait. Winged se saisit d'Oberon: "Maintenant on y va!!". Oberon attrapa au vol la sauvegarde, miraculeusement épargnée. Ca y est, ils étaient dans le couloir. Les deux soldats tentèrent de passer à travers la brèche.

    Nouvelle explosion. L'étagère contenant tout un tas de produits pharmaceutiques se renversa sur les porteurs, libérant un flot de verre brisé et de liquides alcoolisés qui s'enflamma quasi instantanément. Un bûcher. Un brasier de douleur et de cris.
    "NNNNNNNNNNOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!". Oberon et Winged regardèrent un instant l'hideux spectacle, les yeux agrandis par l'horreur, incapables de faire quoi que ce soit pour les aider. Oberon était tétanisée. Winged la soutint pour sortir du bâtiment. Enfin!!! Enfin de l'air frais! Oberon semblait reprendre ses esprits, elle fixa son compagnon, articula difficilement: "merci..."

    Winged partit à l'armurerie, il fallait maintenant repousser l'attaque. Oberon posa un regard absent autour d'elle. Chaos, flammes, cris de rage, de douleurs, mort, destruction... toujours la même chose qui se répétait inlassablement. Un cadavre de Lunien au sol, baignant dans le sang de sa tête à moitié arrachée, un katana encore à la main. Elle s'en saisit. La planta dans le corps du premier allié qui passa. Recommença, calmement, méthodiquement. Pensa à Lina qui bientôt ne serait plus.
    Rage, colère.

    Lina brûlait.
    Oberon tranchait.


    Chapitre 3.


    Vide et désespoir, c'est tout ce qu'il restait. Oberon errait sans but. Tout était vide de sens, absurde, inutile. Le temps lui même ne représentait plus rien, juste une mesure abstraite. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle hantait les murs de cette base, tentant de se détacher de cette réalité. Elle ne parlait plus à personne. Les quelques amis qui avaient tenté de la réconforter, elle les avait laissé dire, ne les avait pas écouté, à quoi bon de toute façon. C'est vrai Lina était morte comme des tas de gens, mais à leurs différences, elle ne reviendrait plus. Au bout de quelque temps, on la laissa dans son mutisme. Elle ne demandait pas mieux.

    Elle était assise à une table de la Bigazette. Une fois de plus, elle se désespéra de l'absurdité de la scène qui se passait sous ses yeux, une scène banale. Elle se renfonça dans son fauteuil, descendit son borsalino sur ses yeux, posa son verre, s'isola dans un souvenir. Toujours le même, plein de flammes. Sa main entra machinalement dans sa poche. Un contact métallique, froid, la sauvegarde. Et encore la même réflexion qui s'ensuivit. Avait-elle le droit de faire cela?
    Oberon
    Oberon
    Spécialiste


    Nombre de messages : 353
    Localisation : sur un petit nuage
    Date d'inscription : 24/01/2005

    ti rp trop long, pas fini Empty Re: ti rp trop long, pas fini

    Message par Oberon Mer 9 Fév - 0:43

    Chapitre 4.

    Elle ouvre les yeux, la lumière l'aveugle. Elle monte sa main pour protéger ses yeux. Un contact plastique sur son sourcil, Un bracelet d'identification: Astapore. Cela ne lui évoque rien. Tout est blanc autour d'elle; une odeur de javel, entrecoupée par celle du chloroforme, lui pique le nez. Que faisait elle là? Elle fouilla dans sa mémoire. Une intense douleur pris possession de sa tête immédiatement. Résister, ne pas se taper contre le mur. La douleur s'intensifie. Elle hurle. Une infirmière, alertée par les cris, entre. Elle tente de la maîtriser, de lui administrer des tranquillisants et un antidouleur. Impossible. Elle part chercher de l'aide. Astapore hurle, elle n'arrête pas. Il y a quelque chose derrière cette douleur, elle le sent. Elle hurle encore et encore. Cela lui semble interminable. Calme plat. Raz de marée. Des images, des sons, des sensations, elle est emportée par la vague de souvenirs. Elle s'évanouit.

    Le médecin entre. Elle l'observe, se tait. Il lui demande si elle se sent bien, si elle a besoin de quelque chose. Elle reste cloîtrée dans son silence. Il lui explique. Elle se rendait en vacances vers le pôle sud de la Lune, le train a déraillé. Tout ses proches sont décédés... une personne "charitable" lui aurait offert un clonage, trop onéreux pour les familles modestes. Sa famille n'a pas pu en profiter. Mais son clonage s'est anormalement déroulé, sa mémoire est restée vierge, cependant on a quand même réussi à l'identifier, Astapore Jensen. Toujours aucune réaction de la jeune femme. Il continue. La douleur qu'elle a ressentie vient de la première utilisation de ses puces mémoires; normalement, ce n'est pas aussi douloureux. En général, le cerveau écrit sur ces puces, puis seulement ensuite a recours aux données qui y sont inscrites, ce qui permet en attendant de développer et renforcer un peu plus les neurones autour des puces. Seulement là, ce n'était pas le cas, elle avait directement lu les puces. Elle reste à ne rien dire, choquée, assommée par les tranquillisants.

    Le médecin sortit, Oberon l'attendait dans le couloir.
    "Je vous l'avait dit mademoiselle, le choc a été trop important, on ne peut qu'attendre et espérer qu'elle se reprenne." Il s'en alla. Oberon s'avança jusqu'a la porte et regarda à travers la vitre, fixa Astapore. Elle avait fait une erreur, elle ne le réalisait que maintenant. Astapore ne recouvrerait jamais ses anciens souvenirs, perdus dans un des rares clonages qui dégénère. Elle vivrait désormais avec des souvenirs qui n'étaient pas les siens. D'un coté, cela lui simplifierait la vie, elle aurait déjà une expérience, elle saurait faire tout ce que Lina savait. De l'autre, cela la compliquerait, la torturerait même, vivre des souvenirs qui ne sont pas les siens, vivre les pensées d'une morte. Elle avait fait une erreur, c'était certain. Elle avait misé sur le fait que le choc ne serait pas si soudain, qu'elle aurait accepté les souvenirs comme étant les siens. Erreur monumentale.

    Oberon retourna à l'accueil de l'hôpital, elle régla les frais, laissa un acompte pour la suite des soins, tant que Li... Astapore ne serait pas sortie. Oberon franchit le hall d'accueil et se retrouva dehors. Le temps était gris et pluvieux, elle remonta le col de son imper, enfonça son borsalino sur la tête. Sa permission prenait fin dans une semaine, le temps de finir les paperasses administratives pour changer de nom et refaire son histoire à zéro. Quel nom d'abord? Elle chercha dans sa mémoire, un nom qui ne lui rappellerai plus Lina, ni rien de ce qu'il s'était passé. ".... Marikani...."

    Si Astapore désirait la revoir, elle devrait la retrouver. Ce ne serait pas vraiment difficile en fait, n'avait elle après tout pas la quasi totalité de ses souvenirs à elle aussi......



    Chapitre 5

    La sensation de l'eau fraîche qui coule sur son visage. Astapore saisit une serviette, s'essuie la figure, se regarde dans le miroir. Rien, toujours rien.... son visage ne lui évoquait rien. Son reflet se brisa, morcelé, la douleur se propage sur son poing et le sang coule, chaud, le long de son avant bras. Cela faisait déjà longtemps qu'elle essayait de se souvenir de son ancienne vie. Impossible, même pas l'impression d'un trou blanc, d'un vide à combler, rien absolument rien. Elle a hanté quelques temps les endroits les plus fréquentés de la ville, dans l'espoir de voir un souvenir à elle renaître, que quelqu'un la reconnaisse peut être, espoir vain, cela avait même aggravé les choses.
    Elle se sentait perdue. Comment expliquer le désarroi lorsque vous croisez pour la première fois un lieu que vous ne connaissez pas, et que ce lieu fait revivre en vous des tas de souvenirs, plus ou moins heureux, des souvenirs d'une vie quotidienne dont vous ne faites pas parti, que vous revivez des tas de sentiments qui ne sont pas les vôtres, que ce n'est même pas votre visage que vous apercevez dans ses souvenirs la....
    Cela vous empêche même de construire vos propres souvenirs, ils sont souillés par les précédents.

    Astapore devait trouver une solution. Elle avait survécue, ce n'était pas pour perdre la tête. Elle s'allongea sur le lit et observa la peinture blanche écaillée au plafond. .."Une personne charitable"... tu parles! Elle vivait un enfer. Perpétuel. La moindre petite sensation faisait ressurgir des tas de visions, la sensation du drap, celle du soleil sur sa peau, ou bien celle des frites trop salées de la cantine de l'hôpital.

    On avait voulu faire revivre une morte. Etait elle réellement décédée d'ailleurs?... Elle allait jouer le jeu. Finalement, elle n'avait pas grand chose d'autre à faire. Elle retrouverai Oberon, qui avait fui, qui souhaitait visiblement oublier... comment expliquer autrement son absence sinon? Il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à se souvenir, qu'il n'y ait qu'elle qui ne puisse pas oublier .... Elle ne souffrirai pas seule, c'était décidé. Elle avait voulu faire revivre Lina? Qu'importe, même s'il restait quelque chose d'elle, elle l'étoufferait autant que possible, elle se forgerai par elle même, Lina ne sera là que pour se souvenir à Oberon, la faire souffrir si cela était possible. Astapore la hanterait jusqu'à ce qu'elle, elle oublie. Il fallait retrouver Oberon, que se soit elle qui sombre dans la folie qu'elle avait engendrai, qu'elle l'aide à sortir de ce cauchemar.

    Astapore retourne dans la salle de bain, ouvre la pharmacie et entreprend de nettoyer sa main. Elle fixe les cinq yeux de son reflet dans le miroir: commencer par le plus pénible, s'immerger dans sa mémoire pour retrouver Oberon et en sortir indemne....



    Chapitre 6

    Marikani avait craint une confrontation avec Astapore. D'autant plus qu'elle ne savait pas quand celle ci aurait lieu, ni ce qu'elle pourrait lui dire pour s'expliquer qu'elle ne saurait déjà. Ironiquement, elle ne pourrait inventer un mensonge, ce dont, de toute façon, elle était parfaitement incapable, enfin, dans ce cas-ci.

    Etrangement, la rencontre s'était "bien" passée. Marikani était au pub avec d'anciennes connaissances. Alors qu'elle disputait une partie de carte acharnée avec Mirandar, Levi et WOlf. La porte s'était ouverte une nouvelle fois pour faire entrée un nouveau venu. Sa démarche l'avait fait sursauter, elle était étrangement habituelle. Marikani, étant dos à la salle, se retourna. Elle avala sa gorgée de whisky framboise de travers, toussa et refixa la nouvelle venue accoudée au bar. De dos, la ressemblance était saisissante, même démarche, même gestuelle. Qu'est ce que Lina pouvait bien faire là....Elle secoua la tête et se demanda si c'était bien son premier verre qu'elle était en train de boire. La jeune femme au bar se retourna, lui jeta un regard dur et plein de rancune qui la transperça... Astapore....

    "... ce que tu joues ?.... Oberon????... OB!!!"
    -hein?? Oh euh... scusez moi..."
    Mirandar s'obstiner à toujours l'appeler Oberon, ce qui avait en général tendance l’énerver, mais pas dans le cas présent. Elle entendit Astapore se lever et sortir, tranquillement, comme si de rien était. Marikani posa ses cartes sur la table.

    "Continuez sans moi les gars... faut que j'y aille...."

    Elle se leva et sortit, devant une table visiblement étonnée. Personne n'était pour l'instant au courant, ce n’était pas la peine d'aggraver les choses. Autant affronter maintenant un problème qui avait été trop longtemps retardé. Elle enfila son imper et claqua la porte.

    Dehors, Astapore l'attendait. La tension dans l'air en était presque palpable.
    Oberon
    Oberon
    Spécialiste


    Nombre de messages : 353
    Localisation : sur un petit nuage
    Date d'inscription : 24/01/2005

    ti rp trop long, pas fini Empty Re: ti rp trop long, pas fini

    Message par Oberon Mer 9 Fév - 0:45

    Chapitre 7

    Deux semaines ou elle avait tentée de comprendre Marikani, ses raisons. Pendant deux semaines, elle l'avait confondue avec Lina, et Astapore n'arrivait pas à lui faire comprendre qu'elle ne l'était aucunement.
    Deux semaines de débats houleux avec Oberon. Aucune raison de l'appeler autrement d'ailleurs. Bizarrement d'ailleurs, elles ne s'étaient plus recroisées depuis l’épisode de l'opération dans le bar de la Bigazette, qui avait vu la mort de Connor et la naissance de la Kilt, compagnie dans laquelle elle s'était engagée. Les dernières paroles échangées avec Oberon l'avaient d'ailleurs troublée :" je sais, tu n'es pas Lina, pourtant, il reste un peu d'elle en toi et je ne veux pas perdre ce qu'il reste..." Oberon l'avait enfin reconnue. Apres tout c'était bien ce qu'elle cherchait en partie, de ne plus être Lina. Et d'un coup, elle n'en avait plus été si sûre.
    Cela lui paraissait d'ailleurs étrange de côtoyer autant de monde qu'elle connaissait, plutôt dont elle se souvenait, et qui ne la reconnaissait pas. Ce n'était pas toujours évident d'ailleurs. Elle commençait à se poser pas mal de questions, cachant ses préoccupations derrière un masque enjoué, une bonne humeur apparente qui somme toute, ne la faisait qu'un peu plus ressembler à Lina. Elle s'interrogeait sur ses réactions, ce qui les dictait vraiment. Elle agissait souvent en fonctions des souvenirs et du vécu de Lina, surtout lors de réactions spontanées. Rien que la dernière fois, lorsque Beltan l'avait appelée par son nom, elle n'avait pas réagi de suite, et ce n'était pas la première fois. Tout cela la préoccupait beaucoup.

    Lina était morte depuis quelque temps déjà, et depuis, les personnes qu'elle avait connues avaient changées. Mirandar surtout, il broyait du noir presque constamment. Quand il n'était pas sur le terrain, il s'arrêtait souvent boire au pub, l'air plus désemparé que jamais. Ces changements la déstabilisaient beaucoup, car elle ne pouvait se fier à ses souvenirs dans ces cas là, et du coup, elle se sentait a nouveau perdue.

    Astapore était entrée au pub "le petit farfadet", histoire de se détendre et d'oublier un instant ses soucis. Une bonne partie du clan était visiblement là. Apres quelques discussions, whisky et parties de billard (Bambam était un joueur assez exceptionnel d'ailleurs, du moment qu'on avait un stock conséquent de table et de boules), le pub s'était peu a peu vidé. Seul Mirandar était resté, toujours aussi déprimé. Cela lui faisait mal au coeur. Mirandar soupira:

    Pourquoi Ober.., pourquoi Marikani ne fait plus attention à moi ? On s'amusait bien quand on était à la st
    j'ai l'impression qu'elle m'a oublié
    c'est pas toi qu'elle veut oublier, elle veut oublier tout cour
    Sad
    elle s'efforce d'oublier Lina et moi je m'efforce pour qu'elle ne l'oublie pas
    on se venge comme on peut :/
    je ne veux pas qu'elle oublie ... :/
    elle peut pas de toute façon, elle peut que faire semblant
    c'est pas ce que j'ai dit
    je ne veux pas qu'elle oublie tout ce qui s'est passé avant, la ST, nos entraînements, nos soirées ... tout quoi
    et j'en fais partie moi aussi
    * Astapore n'a pas oublié non plus
    Moi aussi mon passé est triste, et pourtant jamais je ne chercherai à oublier
    Elle n'est pas toi non plus, ça n'a pas été facile pour elle
    la vie n'est facile pour personne Astapore, ni pour elle, ni pour les autres. Elle n'est pas différente. Tout le monde souffre à travers cette guerre.
    * Mirandar va s'asseoir au bar et commande un whisky
    et chacun se débrouille comme il peut pour continuer
    tu ne la déteste pas tant que ça finalement alors ...
    ben, la détester non, je peu pas, j'en sait trop sur elle pour ça, c'est pas évident de vivre avec des souvenir qu'ont a pas vécu, je veux juste qu'elle n'oublie pas non plus,
    et k'elle se souviennent
    et tan mieux si ça la fait souffrir
    * Astapore rejoint Mirandar au bar
    Barbot, un whisky framboise pour la demoiselle
    et un double pour moi
    merci
    * Mirandar lève son verre et prononce de façon désabusé ces quelques mots : à la tristesse et la souffrance
    hééé
    reprend toi
    faut pas te laisser abattre comme ça
    Quelle importance ...
    tu n'est plus toi même, tu devient ton ombre
    et encore...
    tu n'est plus celui que je connais
    * Astapore verse une larme
    Ne pleure pas pour moi Astapore, ceci est ma douleur, pas la tienne ...
    Les jours continueront de s'écouler malgré tout
    Et quand on aura besoin de moi, je serai là
    si. tout ce dont je me souviens c'est
    c'est ce qu'elles ont éprouvé pensé, c'est la seule chose a laquelle je peut m'ancrée
    et tu en fait parti
    si peu ...
    non, je te jure...
    C'est gentil de me dire ça Smile
    tu es une des première personnes que nou..qu'elles ont rencontrée après leur incorporation
    après l'horreur qu'elles ont vécu, la perte de leur proche, ça compte énormément ....
    Peut-être ... mais c'était avant ...
    Oberon, tente d'oublier, Lina ..., et toi, tu ne devrais pas avoir ces souvenirs
    je suis désolé pour toi Astapore
    faut pas, de toute façon je n'ai pas le choix
    c'est pour toi que je m'inquiète
    Moi cela fait bien longtemps que j'ai changé, depuis que Suza ... ;'( Mais je suis toujours là et je survivrai
    qu'est ce qui s'est passé?
    Une sombre histoire.
    Son père a transfugé à l'empire
    a oui c'est vrai
    Sa soeur et elle n'ont pas supporté tout ce qui a suivi
    et ensuite ...
    c bon
    t'es pas obligé
    je...
    je suis desolée
    moi aussi je suis désolé, mais je n'y peux rien. Elle a fait son choix.
    Barbot, un autre pour moi
    finalement, c'est peut être ses souvenirs dont j'aurai du hérité,
    ça aurait peut être rendu quelqu'un heureux
    * Mirandar sourit
    Je suis heureux que tu m'aies écouté Astapore Smile
    vrai? je suis contente alors,
    Oui c'est vrai. Merci
    tu me faisait vraiment beaucoup de peine
    et
    ..
    bah c'est pas grave, de toute façon j'y arriverai pas
    * Mirandar regarde Astapore, cherchant dans ses yeux ce qu'elle cherchait à dire
    * Astapore essayer de retenir ses larmes
    Astapore ... ?
    Tu peux me parler, tout comme tu m'as écouté
    * Astapore se jeta dans les bras de Mirandar, et éclata en sanglot
    * Mirandar pose sa main contre la tête d'Astapore, et la laisse pleurer en silence, se contentant de la soutenir et de lui offrir son épaule, attendant si elle le souhaite de lui en dire plus
    je .... c’est fini...je
    je pourrais.... pas... c'est le passé
    Alors ne dit rien Astapore
    Mais sache que je serais là pour toi si tu as besoin
    ne bouge pas alors, s'il te plait...
    Je ne bouge pas, je suis là ...
    * Astapore serra Mirandar, et ferma les yeux; un sentiment de quiétude, cela faisait longtemps
    * Astapore se ressaisit
    * Mirandar, debout dans ce bar, Astapore dans ses bras, sut qu'il n'avait pas le droit de baisser les siens. Des gens comptait sur lui, il avait fait une promesse aujourd'hui, et il serait toujours là pour la tenir
    * Les yeux de Mirandar sont plus clairs désormais. Il éloigne le nouveau verre de whisky que Barbot vient de lui servir

    ça ira pour aujourd'hui Barbot
    * Astapore regarda Mirandar. Il allait mieux, c'était déjà ça. Elle lui lança un regard reconnaissant, l'embrassa et sortit du pub
    a plus tard la compagnie


    Chapitre 8

    "Y'EN A MARRE!!!!!! JE ME CASSE!!!!!"
    La porte claqua violemment. Les pas rapides et énervés d'Oberon résonnaient dans le couloir. La colère était telle qu'elle n'arrivait plus à penser correctement. Tout virait complètement au délire. D'abord Astapore, qui avait passé plus de deux semaines de débats quotidiens et acharnés à lui démontrer qu'elle n'était pas Lina. Elle avait eu énormément de mal à l'accepter, il est vrai. Elle s'était même tenue à l'écart pour remettre ses idées en place, mais surtout pour éviter sa présence à Astapore et tenter de lui permettre de tisser des relations "normales" avec les autres, sans son empreinte qui aurait risqué de toujours faire revenir Lina à la surface, heureusement que de ce côté la Riesseg lui avait donné un coup de main. Il lui avait permis d'oublier ses soucis présents, avait apporté un îlot de bonheur au milieu d'un océan de tristesse, de cauchemar. L'agréable sensation de calme et de sérénité lorsqu'elle était dans ses bras tenta de remonter un instant, en vain, sa colère était plus forte....

    Et ce matin, Asta qui arrive, grand sourire sur les lèvres, nouveau look, enfin plutôt ancien, vu qu'elle avait visiblement pris les habitudes vestimentaire de leur chère esprit commun: "J'ai une bonne nouvelle pour toi"..... Là elle s'était dit que bizarrement, ça n'aller pas être le cas..... Et la voila qui part à pépier, joyeuse, pendant une heure, à raconter qu'elle avait eu tord, que Lina n'avait pas vraiment disparu, que finalement ses souvenirs l'avait fait revivre plus qu'elle ne pensait au point qu'elle allait en prendre son nom.... Et tout au long de la conversation, Oberon s'était tue, la colère montant lentement comme un serpent qui parcourait tout son corps finissant pas mordre son coeur. Et la question qui avait fait éclater l'orage : Lina avait demandé, gênée, après un moment de silence: "tu connaîtrais pas un moyen pour que je puisse récupérer les souvenirs de son enfance? enfin, les tiens vu que vous vous connaissez depuis que vous êtes toutes petites et que vous avez été élevées ensemble....." N'importe quoi!!!! qu'est ce qu'elle lui avait sorti encore? à oui, "tant qu’à redevenir moi même, autant l'être complètement...." Fadaises! et puis quoi encore.... de toute façon, elle ne serait jamais complètement Lina, et encore moins avec les souvenirs de son enfance à elle, même si elles avaient été très proches. Il y avait trop de douleurs et de tristesses, à croire que c'en était des maladies incurables. C'était hors de question, il y a certaines choses dont Astapore ne devait pas être au courant, pas plus que Lina d'ailleurs, surtout pour satisfaire sa crise d'identité. On ne change pas de personnalité comme ça quand même!!!! Qu'elle aille se trouver une personnalité charitable ailleurs, et tant pis s'il n'y a personne d'autre.

    Réflexion faite, il était temps qu'elle parte. La Kilt allait lui manquer, mais bon, sa relation avec Ast... Lina était devenue intolérable. Jusque là, elle était restée pour la surveiller un peu et parce qu' Astapore avait décidé de lui coller aux basques. Mais continuer à travailler et vivre avec Astapore, qui, même si la ressemblance était frappante, n'était pas réellement Lina, et qui ne le serait probablement jamais entièrement, c'était impossible, ce ne serait ni bon pour aucune d'elles, ni pour leur efficacité au front, et encore moins pour l'ambiance dans la compagnie, pas la peine de les encombrer avec ça.

    Leur coeur serré, elle retourna au quartier général. La colère avait fait place à la tristesse.
    Oberon
    Oberon
    Spécialiste


    Nombre de messages : 353
    Localisation : sur un petit nuage
    Date d'inscription : 24/01/2005

    ti rp trop long, pas fini Empty Re: ti rp trop long, pas fini

    Message par Oberon Mer 9 Fév - 0:46

    Chapitre 9

    Apres son départ, Oberon avait fini par rejoindre les Bigos. Mais elle se sentait décalée entre la bonne ambiance générale et l'activité fourmillante de cette compagnie et son état dépressif dans lequel elle était tombée depuis la mort de Lina. Elle n'arrivait pas à chasser de son esprit sa dispute avec Astapore. Elle hantait ses pensées, dès qu'elle se laissait aller, tout ressurgissait, à chaque fois elle revivait cette scène qui virait au cauchemar, Lina et Astapore finissaient par se mélanger, se dissoudre, disparaître, réapparaître, l'assommer de question, établissant son procès, Lina mourant vampirisé par Astapore... Elle n'en dormait presque plus au final.

    Elle avait joué avec le feu et avait fini par allumer son propre bûcher. Elle n'avait pas voulu laisser mourir Lina et avait fini par créer une absurde et pâle copie de son amie. Une créature qui avait fini par revenir demander des comptes à son créateur en quelque sorte. Tout ce qu'elle avait voulu, c'était sauver Lina, rien de plus. Comment n'avait elle pas pris conscience des événements qui allaient découler de son action ?

    Oberon avait passé tout la journée isolée, elle longeait à présent la rivière pour rejoindre le campement. Elle avait passé une journée à l'écart pour faire le point, pour tenter d'en finir avec tout ça. Elle avait réfléchit à la situation d'Astapore qui avait pris l'identité de Lina. Au final, ce qu'elle avait espéré, c'était retrouver Lina. Elle s'était rendue compte que c'était impossible et qu'elle devrait vivre avec les remords et le poids de ses erreurs. Plusieurs fois, elle avait été tentée de se jeter dans la rivière qui grondait rageusement contre les affleurements rocheux qui perçaient sa course limpide, de se laisser emporter par ce déchaînement de l'eau qui semblait l'appeler sans cesse. Mais ce n'était pas une solution, elle aurait été retrouvée et clonée, comme n'importe quel soldat de l'armée, même pas l'espoir au final de gagner quelque jour d'absence totale, d'inconscience absolue, sans ces rêves qui la poursuivaient. Astapore aurait immédiatement été au courant, tout comme elle avait senti, ou plutôt non ressenti la mort de Lina.

    Elle avait poursuivi sa réflexion jusqu'à la nuit tombée. Elle s'était enfin rendue compte, et cela lui avait fait un choc. Apres plusieurs années de vie commune ou presque, de partage de mémoire, elle avait fini par se confondre avec Lina. Elles avaient eu au final un seul et même esprit dans deux corps. Et Lina avait disparu, et Oberon avait fini par tenter de la faire revenir par tous les moyens. Elle avait enfin réalisé que c'était impossible, que ce qui avait fait leur entente et leur complicité, c'était ce partage total de leur pensée. Finalement, la seule chose qui pourrait peut être réparer cette faille, combler cet absence, c'était peut de retenter l'expérience avec Astapore, peut être même que pour elle aussi, ça simplifierait des choses... peut être... de toute façon, elle n'avait plus rien à perdre...

    Oberon souhaitait tout de même faire un deuil de Lina en quelque sorte, et se rendre là où elles n'avaient pas vécu de moment ensemble, où Lina avait été seule, de revivre en quelque sorte une partie de sa vie, de lui rendre un dernier hommage.

    Arrivé au campement, elle prit son paquetage, se rendit au bar de la Bigazette où elle avait laissé son matériel médical depuis l'opération de Connor. Elle nettoya sa trousse de médecin et pris le chemin de la LS.

    Contenu sponsorisé


    ti rp trop long, pas fini Empty Re: ti rp trop long, pas fini

    Message par Contenu sponsorisé


      La date/heure actuelle est Lun 20 Mai - 7:26

      Ne ratez plus aucun deal !
      Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
      IgnorerAutoriser